Le 18 mai 2024, Le Monde a publié un article intitulé « Finance verte : la floraison des fonds biodiversité », mettant en lumière l’émergence de fonds d’investissement spécialisés dans la préservation de la biodiversité. Cette tendance reflète une prise de conscience croissante de l’importance de la biodiversité pour l’économie mondiale, avec près de 50 % du PIB mondial dépendant de sa préservation.
Malgré cet intérêt croissant, le marché des fonds dédiés à la biodiversité reste embryonnaire. Actuellement, une quinzaine de fonds collectifs d’investissement sont disponibles, représentant environ 1,5 milliard d’euros d’encours. Ces fonds adoptent généralement deux approches : investir dans des « pure players » développant des solutions innovantes pour protéger l’environnement, ou soutenir des entreprises en transition, engagées à limiter leur impact sur la biodiversité.
Cependant, des critiques émergent concernant la clarté et la précision de la communication autour des performances et des contributions réelles de ces entreprises à la biodiversité. Pour remédier à ce manque de transparence, la directive européenne CSRD vise à améliorer la divulgation des données extra-financières des entreprises, renforçant ainsi la confiance des investisseurs.
L’essor des fonds dédiés à la biodiversité offre aux investisseurs une opportunité de diversifier leurs portefeuilles tout en contribuant positivement à l’environnement. Cependant, il est essentiel de faire preuve de diligence en évaluant la transparence et l’engagement réel des fonds envers la préservation de la biodiversité. Les investisseurs devraient privilégier les fonds offrant une communication claire sur leurs objectifs et leurs impacts environnementaux, et alignés sur les réglementations européennes en matière de durabilité. En intégrant ces critères, les investisseurs peuvent non seulement viser des rendements financiers, mais aussi soutenir activement la conservation de la biodiversité.
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