18 mai 2023, Novethic a publié un article intitulé « CSRD, devoir de vigilance… Les entreprises américaines accentuent la pression contre la réglementation européenne », mettant en lumière l’intensification des efforts des entreprises américaines pour influencer les réglementations européennes en matière de durabilité. À l’approche de la publication de l’acte délégué de la directive sur le reporting ESG des entreprises (CSRD), prévue d’ici la fin juin, les lobbies économiques redoublent de pression sur l’exécutif européen. Des informations non officielles suggèrent que la Commission européenne envisagerait de revoir le caractère obligatoire du reporting, sous l’influence de ces pressions.
La CSRD vise à renforcer les obligations de reporting en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) pour les entreprises opérant en Europe, y compris les filiales de sociétés américaines. Cette directive s’inscrit dans le cadre du Green Deal européen, qui ambitionne de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone d’ici 2050. Cependant, de nombreuses entreprises américaines estiment que ces exigences sont trop contraignantes et pourraient nuire à leur compétitivité sur le marché européen.
Parallèlement, la directive européenne sur le devoir de vigilance, adoptée en trilogue en décembre dernier, fait également l’objet de vives critiques. Plusieurs pays européens, dont l’Allemagne et l’Italie, bloquent actuellement le texte, tandis que les lobbies économiques exercent une pression intense pour empêcher son adoption. Cette directive impose aux entreprises de surveiller et de prévenir les violations des droits humains et les atteintes environnementales dans leurs chaînes d’approvisionnement. Les opposants craignent que ces obligations n’entraînent des coûts supplémentaires et des complications juridiques pour les entreprises opérant à l’international.
Les tensions croissantes entre les entreprises américaines et les régulateurs européens concernant les réglementations ESG pourraient avoir des répercussions significatives sur les marchés financiers. Les investisseurs doivent surveiller de près l’évolution de ces directives, car leur mise en œuvre ou leur modification pourrait influencer la performance des entreprises concernées. Il est recommandé de diversifier les portefeuilles d’investissement et de privilégier les entreprises qui démontrent une capacité d’adaptation aux réglementations en matière de durabilité, afin de minimiser les risques liés à ces évolutions réglementaires.
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