Neutralité carbone des banques : des engagements variés semant la confusion

Le 14 février 2024, Novethic a publié un article intitulé « Neutralité carbone des banques : les engagements à géométrie variable entretiennent la confusion », mettant en lumière la diversité des engagements climatiques des institutions financières et la complexité qui en découle. Les banques multiplient les annonces sur leurs stratégies climatiques, validées par un mille-feuille de cadres méthodologiques. Mais de la Net Zero Banking Alliance (NZBA) aux Science-Based Targets (SBTi), ces cadres restent difficilement comparables. Cette diversité rend difficile l’évaluation et la comparaison des actions réelles des banques en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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La NZBA, lancée en avril 2021, regroupe des banques s’engageant à aligner leurs portefeuilles de prêts et d’investissements sur des trajectoires net zéro d’ici 2050. Cependant, les méthodologies employées varient, notamment concernant la prise en compte des émissions financées, ce qui complique la comparaison des performances entre institutions. De plus, certaines banques adoptent des objectifs validés par le SBTi, tandis que d’autres se basent sur des cadres internes ou sectoriels, ajoutant à la confusion.

Cette situation soulève des questions sur la transparence et la crédibilité des engagements climatiques des banques. Les investisseurs et les régulateurs peinent à évaluer l’impact réel des actions entreprises, ce qui peut nuire à la confiance dans le secteur financier. Pour remédier à cette situation, des initiatives visant à harmoniser les méthodologies et à renforcer la transparence sont nécessaires. Une standardisation des cadres d’évaluation permettrait une meilleure comparabilité et une évaluation plus précise des progrès réalisés par les banques vers la neutralité carbone.

Pour les investisseurs soucieux de la durabilité, il est essentiel de scruter attentivement les engagements climatiques des banques et de comprendre les méthodologies sous-jacentes. Privilégier les institutions financières qui adoptent des cadres reconnus et transparents, tels que le SBTi, peut offrir une meilleure assurance quant à la crédibilité de leurs actions en matière de réduction des émissions. De plus, encourager les banques à harmoniser leurs méthodologies et à renforcer la transparence contribuera à une évaluation plus précise des risques et opportunités liés au climat, favorisant ainsi des décisions d’investissement plus éclairées.

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